Dans ma publication précédente, j'ai décrit à peu près le contexte dans lequel le polisario a généralisé sa guérilla contre notre pays, en axant ses attaques contre le poumon de notre économie nationale, (les installations de la Snim, le train, le chemin de fer etc..). Asphyxier le poumon de l'économie du pays, paraît en cette année 1977, un objectif majeur pour le Polisario et un tournant décisif dans le conflit qui l'oppose à la Mauritanie au Sahara occidental. Ce qui explique la sollicitation des autorités Mauritaniennes d'une couverture aérienne auprès des Français.
Le train est attaqué pour la première fois aux environs de L'Akchar, GUTEA JEMBA. Les Jaguars et un avion de surveillance et de reconnaissance, un BREGUET NORD ATLAS décollent de la base aérienne de Yoff et seront sur les lieux en un temps record. Surprise, l'ennemi décroche après avoir accroché l'unité de protection du train embarquée par section dans des wagons aménagés pour servir la mission. Rappelons que cette unité a été créée il n'y avait pas longtemps et basée à Nouadhibou, sous le Commandement du capitaine Cheikh Sid Ahd Babamine.
L'ennemi, décroche donc en direction de la chaîne de L’AOUCHICH. IL était 20 heures quand le sous-groupement du capitaine Diaby Camara venant de Bir Moghrein rejoint le gros de la 2ème région, déjà en place depuis 19h00, en position de combat sur un terrain accidenté, et peu favorable aux manœuvres de combat de nuit. L'ennemi continuait sa progression et le Breguet ne lâche pas sa surveillance.
21 heures! Les lumières des véhicules ennemis de tête apparaissent à nos guetteurs.
22 heures ! les reflets des phares ennemis se projettent par moment sur les parebrises de nos véhicules. On avait la certitude que le moment ultime approche, autrement l'accrochage avec l'ennemi. Le commandant de région, donne ses ordres aux éléments de tête d’approvisionner les armes automatiques et d'attendre l'ordre de faire feu. Les hommes sont sur le qui-vive, un silence de plomb où seuls les battements de cœurs dominent la scène, caractérisée par un mélange confus de peur et de courage.
L'attente dure et devient agaçante ou point où la hantise de la surprise commence à se manifester parmi les combattants.
IL était 23 heures, quand le Breguet signale sur la fréquence de commandement haute fréquence (HF):
- Baron autorité, l'ennemi vous a échappé.
Qu'est-ce qui s'est passé§ C'est ce que j'essayerai de relater dans ma prochaine publication inchaallah !
Cne/r Sidi Mhd Saleh